Ma reconversion professionnelle

Le métier de biographe s’est imposé à moi
comme un trait d’union entre mon cheminement personnel
et mon parcours professionnel !

J’ai entamé ma reconversion professionnelle avec cette question:
si ce métier est une évidence, alors pourquoi ne pas l’avoir envisagé plus tôt ?

Aujourd’hui, je suis convaincue que cette évidence
découle d’une série d’évènements, d’épreuves et de défis,
une mosaïque d’expériences qui a servi de terreau
pour que germe l’idée de devenir biographe.

En 1990, juste après avoir obtenu mon diplôme d’éducatrice spécialisée, j’ai travaillé pendant deux ans auprès d’adolescents dans un quartier situé en Île-de-France. J’ai ensuite exercé mes compétences auprès de personnes autistes et de leur famille pendant près de vingt ans, notamment dans deux établissements, avant de m’investir dans une association de parents pour travailler à domicile et créer une structure d’éducation précoce.
Après avoir repris mes études pour devenir cheffe de service, j’ai encadré des équipes éducatives dans un foyer médicalisé pour adultes autistes.

Quelques années plus tard, j’ai concrétisé mon projet d’habitat partagé en travaillant pour

une personne âgée accueillie dans un appartement attenant à mon logement. En 2020, j’ai mis fin à ce contrat afin de me laisser du temps pour surmonter une épreuve.

Pendant trois décennies, j’ai occupé divers postes dans le domaine de l’accompagnement des individus, ce qui m’a permis de développer un ensemble de compétences utiles dans l’exercice de la profession de biographe. J’ai ainsi acquis la capacité à rédiger de manière claire et concise, tout en faisant preuve d’aptitudes relationnelles, telles que la communication, la collaboration et l’empathie. J’ai également appris à écouter attentivement les récits de vie des personnes, tout en identifiant leurs besoins pour adapter mon accompagnement et répondre au mieux à leurs attentes.

Pendant quatre ans, j’ai partagé le quotidien d’une personne âgée. J’ai pu ainsi constater l’importance qu’elle accordait à se remémorer son passé et à le partager. Si j’ai eu plaisir à l’écouter, j’ai aussi mesuré le peu d’informations que je possédais sur mon histoire familiale.

En janvier 2021, alors que je réfléchissais à ma reconversion professionnelle, je suis littéralement tombée, en l’espace de quelques jours seulement, sur plusieurs documents écrits et télévisuels traitant de l’intérêt des récits de vie et de leur transmission, du regret de ceux qui ne possédaient aucune trace écrite de l’histoire de leurs parents décédés ou encore du sentiment d’inutilité des personnes vieillissantes.

Ce simple déclic me fit reprendre le goût d’écrire, que j’avais abandonné depuis trop longtemps, et me poussa à combler ce manque de transmission en commençant à rédiger mon récit de vie et en me formant au métier de biographe.