
Mon désir de renouveler mes pratiques
et mon intérêt
pour explorer de nouveaux horizons
m’ont incitée à la mobilité géographique, personnelle ou professionnelle.
Si, dans cette quête de découverte
je me suis parfois aventurée
en dehors des sentiers battus,
les aspirations,
qui ont guidé mon cheminement
au fil de mes expériences,
sont demeurées les mêmes.
J’aime développer et m’impliquer dans
des projets qui contribuent
à transmettre,
à faire évoluer une situation et
à mettre en valeur la singularité
des personnes que j’accompagne
en agissant pour et avec elles.
« Certaines personnes voient les choses comme elles sont
et se demandent : pourquoi ?
Moi, je vois les choses comme elles pourraient être
et je me dis : pourquoi pas ? »
John Fitzgerald Kennedy
Mon parcours
J’ai débuté ma carrière d’éducatrice spécialisée dans le secteur de la prévention spécialisée. Pendant deux ans, j’ai mené des actions de soutien à la vie sociale et scolaire d’enfants et d’adolescents.
Après cette courte expérience, j’ai occupé différentes fonctions au service des personnes autistes et de leurs familles, portée par une même conviction tout
au long de ces vingt années d’expérience. En effet, je n’ai jamais cessé de
croire à la possibilité d’améliorer la qualité de vie des personnes autistes en m’appuyant sur des approches éducatives individualisées, adaptées à leur
potentiel et à leurs besoins et menées en étroite collaboration avec leur
famille.
J’ai d’abord intégré une équipe éducative dans un établissement situé dans l’Essonne et dans lequel, pendant dix ans, j’ai occupé un poste d’éducatrice, référente d’un groupe de cinq adolescents autistes.
Confortée par cette expérience, j’ai souhaité continuer à m’investir auprès
d’enfants ou d’adolescents autistes après mon emménagement en
Champagne-Ardenne. Cependant, faute de structure adaptée dans notre département, ce sont des parents qui m’ont engagée et rémunérée comme éducatrice à domicile. Ils m’ont alors confié l’accompagnement individuel
de leurs enfants dans leurs différents milieux de vie (à domicile, en
milieu scolaire ou dans les lieux de socialisation).
En parallèle, je me suis engagée bénévolement dans une association
de parents. Ensemble, nous avons œuvré auprès des instances régionales
pour la reconnaissance des besoins des enfants autistes en matière
d’éducation précoce et d’intégration sociale. J’ai alors contribué à l’écriture
d’un projet de création de service d’éducation spéciale, destiné à l’accueil
d’enfants autistes, dès l’âge de 18 mois, puis à sa création. Désireuse
de transmettre ma passion pour l’accompagnement des personnes autistes,
j’ai mené plusieurs actions d’informations auprès d’étudiants et de
professionnels de santé.
Quelques années plus tard, une association de parents m’a sollicitée
pour occuper un poste de cheffe de service au sein d’un foyer médicalisé accueillant des adultes autistes. J’ai alors assuré l’encadrement de l’équipe
éducative en parallèle de mes études pour l’obtention du diplôme requis
pour cette fonction.
En 2016, j’ai eu envie d’ouvrir un nouveau chapitre dans ma vie
personnelle et professionnelle et c’est avec le soutien de mon mari que j’ai concrétisé notre rêve de vivre dans l’ouest de la France. Nous nous sommes
installés dans les Deux-Sèvres, dans un charmant village niché au cœur du
Marais poitevin pour y créer un habitat groupé.
Pendant quatre ans, j’ai travaillé au service d’une personne âgée accueillie
dans un appartement indépendant, attenant à notre logement. En partageant
son quotidien, j’ai pu constater l’importance qu’elle accordait à se remémorer
son passé et à le raconter. Si j’ai eu plaisir à l’écouter, j’ai également mesuré
mon déficit d’informations concernant ma propre histoire familiale.
En 2020, une épreuve m’a obligée à mettre un terme à mon contrat de
travail et à envisager une nouvelle reconversion professionnelle. Tandis que
je cheminais dans ma réflexion, je suis littéralement tombée, en l’espace de
quelques jours seulement, sur un reportage télévisé et des articles de
journaux qui ont attiré mon attention. Le premier traitait du métier de
biographe hospitalier accompagnant des personnes en fin de vie. Dans les
seconds, des journalistes et des praticiens du secteur médical exposaient
leur point de vue à propos de la peur du vieillissement dans notre société,
du regret de ceux qui ne possèdent aucune trace écrite du vécu de
leurs parents décédés ou encore du sentiment d’inutilité et d’invisibilité
des personnes âgées, dès lors qu’elles ne sont plus productives.
J’ai immédiatement vu un lien entre ces sujets et mes compétences ou
centres d’intérêt. Ce fut le déclic qui me donna l’envie de devenir biographe
pour les particuliers et de m’engager dans une formation pendant deux ans,
jusqu’à la création de mon activité en septembre 2023.
En parallèle, le logement initialement prévu pour l’accueil d’une personne
âgée est devenu un gîte dans lequel j’aime recevoir les voyageurs français
et étrangers, le temps d’un séjour, et avec qui je partage mon amour pour
le Marais poitevin.
